dimanche 12 février 2012

Marche Hongroise

Ah... Enfin l'activité favorite des critiques ! Comparaisons et différences :) !
Parfait ! Commençons !

Attention ! L'usage d'un conducteur peut être nécessaire.
Pour ma part : Éd. Eulenburg.

Le premier sujet sera, comme le titre l'indique une marche. La Marche Hongroise tirée de l'opéra La Damnation de Faust (magnifique opéra) de notre beloved Hector Berlioz, grand compositeur romantique.

Les deux interprétations :
-Kent Nagano, orch. de l'opéra de Lyon
-Georges Prêtre, orch. de l'opéra de Paris

Qu'est-ce qu'une marche ?
Genre musical à cadence rythmée et soutenue.
Elle peut être dansante, ou militaire. Instrumentale ou vocale. Type spécifique. Elle accompagne toujours quelque chose. Accompagnement militaire, funèbre, nuptial, etc...
Dans la musique classique, ainsi apparait-elle pour l'annonciation d'un grand personnage ou encore peut-elle juste sevir d'un mouvement comme dans le 3ème de la symphonie Héroïque de Beethoven.
Cadence parfois régulière. Elle peut aussi subir des variations rapides ou lentes.

Comparaisons :
L'orch. de Lyon garde une homogénéité des plus simple mais présente.
Inversement à Paris, (qui est oute aussi bonne) qui laisse trainer les vents. Les flûtes piccolos et les flûtes alourdissent la noire pointée. Au moins, on ne peut pas dire qu'ils ne respectent pas les valeurs fondamentales du rythme.
3 mesures après 17, l'arco des cordes font ralentir le thème. Aussi bien dans l'un que dans l'autre.
Sur Paris, la noire pointée est comme qui dirait allongée, étirée, un accent long à la jazz. La note plonge ! Idem sur Lyon.

Arrivée à 19, les entrées successivent des vents et des cordes se détachent de l'accompagnement mélodique. PARFAIT !

Différences :
Contrairement à l'orch. de Lyon, celui de Paris commence fort ! Les cuivres donnent tout de suite le tempo. N'oublions pas que c'est une marche militaire. Cors, trompettes, trombones, tubas et cornets à pistons doivent dominer dès qu'ils ont le thème.
Étant trompettiste, je recommande à mes collègues, d'écouter les 5 premières mesures d'introduction. Les attaques sont des plus magnifiques !

5 mesures après 19, l'entrée de timbales résonne à souhait !

Les nuances sont beaucoup plus présentes à Paris ! Dès le début, ça claque ! Puis au fur et à mesure, il y a des changements d'humeur qui se font ressentir. Merveilleux.

Après 21, Kent fait ralentir son orchestre. Il revient ensuite sur le tempo initial. Il reste sur la définition précise d'une marche. De A à Z. Ralentir et accelérer sont absents.
Paris garde - quant à lui - son tempo et en profite pour poser l'accelération finale. Le même punch est exploité en beauté. Les mêmes attaques, la même sonorité. D'un ton VIVACE des plus impressionnants ! Il accelère, accelère, accelère pour ensuite freiner sec sur un accord parfait qui nous envoie directement sur les plaines d'Hongrie.

Ce qui est parfait ! C'est que les deux orchestres respectent la note écrite par Berlioz soit : "Soutenez et soufflez les dernier accord des instruments de cuivre."



En somme :
Nous pourrions faire une excellente marche avec ces éléments !
Entrée triomphante ! Alléger les noires pointées à coups de baguettes, un soupçon d'accelération, du punch et de l'huile de coude.

A chacun son opinion !

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